La laine et les dromadaires

Origines de la laine de chameau

On produit cette laine en Afrique du Nord et en Asie, la Mongolie possède une filière très intéressante car les chameaux de ce pays peuvent fournir une toison très importante comparé à ceux du Maghreb (1kg en moyenne pour le chameau africain contre 5kg pour le chameau mongol).

Les origines de cette laine à tricoter datent du 16ème siècle, lorsque les anglais ont importé le tissu de chameau utilisé pour la fabrication de tapis d’orient. C’est plus tard vers le 19ème siècle que le poil de chameau sera apprécié à sa juste valeur, c’est à dire un fil de qualité supérieure tricoté pour les aristocrates.

Les races africaines produisent environ 1kg de toison, parfois moins, certaines races étant même pratiquement ” nues ” (comme par exemple, la race Guban en Somalie). En Afrique du Nord, il existe des races plus ” lainières ” qui permettent de récolter jusqu’à 3 kg de toison. Le poil du jeune dromadaire est recherché pour sa qualité supérieure à celle de l’adulte. Vers l’âge de 2 ans, un chamelon peut produire 3 kg de toison.

En Asie la production lainière est plus intégrée dans les filières économiques qu’en Afrique, même si la production par tête demeure parfois faible notamment en Inde et au Pakistan (environ 1kg, mais avec des maximum possibles de 5 kg). Ainsi l’Inde produirait environ 400 tonnes de laine de dromadaire dont une bonne partie est exportée. En Asie Centrale et plus particulièrement en Mongolie, la productivité étant plus importante, les filières sont assez dynamiques et la transformation est plus diversifiée (tapis, vêtements, éléments de décoration) bien que depuis l’indépendance des républiques d’Asie Centrale, on observe un ralentissement de l’activité lainière conséquence de la chute des effectifs d’animaux. Les filières, autrefois relevant du marché d’Etat (production dans des structures collectives), ont subi en effet des restructurations douloureuses avec la privatisation et la production actuelle n’atteint pas encore celle de la fin de la période soviétique.

La laine de dromadaire ressemble au cachemire. C’est une fibre relativement fine (de 9 à 40µ de diamètre) moins bien filable que la laine de mouton car beaucoup plus lisse. La toison des épaules est plus fine et plus longue que celle des autres parties du corps. Le nombre de fibres est d’environ 3300/cm2 de peau chez la femelle et 3500 chez le mâle, mais il existe une forte variabilité individuelle liée, entre autres, à la qualité de l’alimentation et à l’état sanitaire de l’animal. Le parasitisme cutané joue un rôle important dans la perte de qualité (en particulier la gale sarcoptique). La densité est plus élevée chez le chamelon, mais la production globale de laine tend à augmenter avec l’âge et est plus élevée chez le mâle (fibres plus denses et plus longues).

La toison du chameau de Bactriane presque du cachemire

Ce chameau du désert de Gobi a un poil qui permet d’obtenir une laine vraiment très douce. Vous imaginez bien que c’est un produit qui revient assez cher, c’est pourquoi la pure laine de chameau

Quand et comment récupère t’on la fibre de chameau ou de dromadaire

Les fibres sont récoltées lors de la mue, soit lorsque l’animal perd ses poils de façon naturelle (les chameaux muent de la fin du printemps au début de l’été). Le poil de chameau est de couleur brun-beige.La fibre la plus satisfaisante est récoltée sur les chameaux de type bactrien.

La récupération de la toison chez les chameaux, se fait par tonte, notamment au Kazakhstan et en Mongolie. Un mâle peut ainsi fournir plus de 5 kg de toison, mais des chiffres record de 18 kg sont rapportés dans la littérature. C’est le chameau mongol qui semble avoir les fibres les plus fines. Cette race a été sélectionnée depuis plusieurs décennies et on obtient des fibres de type cachemire ce qui permet de réaliser des tissus de grande qualité.

Chez le dromadaire la production lainière est généralement plus faible et la tonte peu pratiquée, sauf en Asie Centrale, notamment au Turkménistan où la tonte est mécanisée. En Inde, la tonte demeure manuelle. Mais le plus souvent, la toison est récupérée en arrachant manuellement les fibres qui se détachent lors des changements de saison.

Comment le poil de chameau est-il produit ?

Le poil de chameau est produit selon des étapes spécifiques. Les voici :

  • Après la récolte a lieu le tri qui vise à retirer les poils grossiers ou poil de garde.
  • La fibre est ensuite nettoyée pour éliminer les graisses, la terre ainsi que toute autre matière végétale qui a pu se mêler lors de la récolte.
  • Ensuite, vient l’étape de l’éjarrage qui consiste à ôter les matières végétales et les squames.
  • Le travail de la toison nécessite un nettoyage et un dégraissage préalables. En effet, après tonte ou récupération manuelle, la laine de dromadaire contient 75 à 85% de fibres seulement, le reste étant constitué de graisse (4 à 5%) et surtout de sables et de poussières (15 à 25%). Les fibres filées sont destinées à la fabrication de vêtements, de couvertures, de tentes ou de tapis.
  • La fibre est désormais prête pour la filature. Elle est alors transformée en fils destinés au tricotage et au tissage.

Les bienfaits de la laine de chameau ou dromadaire

  • C’est une ne laine hygroscopique on est sur les qualités de la laine de chameau et là c’est un pur bonheur pour ceux qui ont tendance à trop transpirer. En effet, ce fil hygroscopique va absorber rapidement l’humidité dans l’air et vous évitez la désagréable transpiration provoquée par la laine.Elle est bien chaude, mais ne vous fera pas transpirer. Le poil de chameau présente de bonnes capacités absorbantes. En revanche, il est plus souple et doux que la laine de mouton.
  • Il offre un confort optimal.
  • Ce poil est doux et léger, mais également isolant. Le poil de chameau assure une bonne isolation, à la fois légère, naturelle et peu volumineuse. Les tissus conçus en poils de chameaux offrent donc de bonnes qualités isolantes : ils sont chauds et confortables à porter.
  • Il peut absorber jusqu’à 30% de son poids en eau sans qu’il soit humide ou mouillé au toucher.
  • La capacité d’absorption des poils de chameaux en fait une matière idéale pour les personnes allergiques puisqu’elle empêche le développement d’acariens.
  • Elle a des vertus médicales selon Avicenne un médecin arabe qui préconisait de porter la laine de chameau pour guérir les rhumatismes, douleurs musculaires et problèmes de circulation sanguine.
  • Ses propriétés vous éviteront les coups d’électricité statique.
  • Elle aurait aussi la capacité de protéger contre les champs électromagnétiques.

Comment l’utiliser ?

Le poil de chameau permet aussi de concevoir de jolis tissus comme des manteaux et des pulls.

Bon à savoir : le principal concurrent de cette matière est le cachemire. En revanche, le poil de chameau se démarque par sa durabilité alors que le cachemire se différencie par sa douceur.

Comment faut-il l’entretenir ?

Si vous avez des textiles conçus en poils de chameaux, il est important de les nettoyer avec soin : il est conseillé de les laver à la main ou à la machine à laver, à condition de disposer d’un programme « linge délicat ».

En ce qui concerne le matelas en poils de chameaux, son entretien est minime. Il est notamment déconseillé de l’exposer à la lumière du soleil pour éviter que vos poils deviennent cassants et que votre matelas perde de sa qualité. Pensez aussi à l’aérer de façon régulière. En effet, les poils se régénèrent naturellement à l’air frais.