Le lama, définition et généralités

Tout ce que vous n’avez jamais osé demander sur le Lama Glama

LAMA ou LAMA GLAMA

C’est un mammifère issu de la famille des petits camélidés, il est réputé pour son apparence singulière : un corps élancé, un long cou, une tête pointue, de grands yeux bordés de longs cils, des oreilles dressées et une toison assez épaisse.il vient d’Amérique du sud, on le côtoie tout particulièrement sur les hauts plateaux andins et dans des zones semi-désertiques, en haute altitude (Pérou, Chili et Bolivie). Il vit en troupeau, il est ce qu’on appelle grégaire. Il rumine, mais n’est pas classés comme un ruminant : son système digestif est différent des vaches, il n’a que trois estomacs (un estomac en 3 compartiments), et son métabolisme est différent. Il est de santé robuste, adaptés aux climats rudes et à une nourriture frugale. Il marche à l’amble c’est l’allure, c’est-à-dire la façon de marcher, consistant à avancer en levant alternativement les deux jambes ou pattes d’un même côté.
Le mâle et la femelle s’appelle lama et le petit Cria.

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Durée de vie : 20/25 ans.
Taille : jusqu’à 2,2 mètres de longueur pour 1 à 1,2 mètres de hauteur au garrot.
Poids : d
e 130 à 160 kgs.
Tête : longue.
Oreilles : longues, arrondies à leurs extrémités, appelées “oreilles en banane”.
Y
eux : il est doté d’une excellente acuité visuelle et une excellente vision périphérique Il a une vision monoculaire.  Cela signifie que les informations perçues par chaque œil sont traitées séparément.il peut regarder devant avec un œil et derrière avec l’autre. comme ses yeux sont positionnés de chaque côté de sa tête, cela lui occasionne une «zone aveugle». C’est la raison pour laquelle lorsque l’alpaga est pourchassé, il court en tenant sa tête au ras du sol afin de réduire la zone aveugle.
Lèvre : supérieure est fendue en deux, ce qui leur permet de prendre délicatement leur nourriture même sur la végétation épineuse.
D
ents : ses incisives inférieures en spatule sont saillantes. . ils ont 32 dents permanentes. Les premières molaires permanentes apparaissent à l’âge de 6 à 9 mois et une autre paire fait son apparition dès l’âge de 2 ans.
Dos : droit.
Pieds :
Ses pattes munies de sabots sont fines et adaptées à l’évolution sur des pentes raides et caillouteuses. Ils n’ont pas de sabot mais deux ongles et un coussinet plantaire qui atténue la pression au sol. Ils peuvent donc être utilisés dans des milieux sensibles.
Queue : courte.

 

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Trois types de lamas

Le lama classique : plus grand, plus élancé, c’est l’animal de bât par excellence. Sa fibre est courte, rustique, avec beaucoup de longs poils rêches (le poil de garde) et un sous-poil formant une bourre qui s’élimine au brossage. Il a peu de laine sur le cou et les pattes.

Le lama lainé : souvent plus petit, avec des fibres longues sur tout le corps. Plus le corps est couvert, plus l’animal est caractérisé comme lainé : on parle de lama faiblement lainé, moyennement lainé, très lainé

On distingue souvent deux types particuliers de lamas lainés : le Wooly Appelé «lainé», il possède une laine abondante sur les oreilles, le crâne, la partie inférieure des membres ; le Silky, soyeux et fortement lainé, se caractérise par l’aspect plus flottant de sa toison avec des fibres agencées en mèches plus ou moins ondulées.

Le lama suri : morphologie plus fine, des muscles plus denses, davantage d’influx nerveux, se distingue par une laine en longues mèches “cordées”, plus ou moins torsadées, fines, bien distinctes les unes des autres à partir de leur naissance sur la peau.

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Couleurs

Une grande variété de couleurs : blanc, beige, roux, brun, noir, gris…, uni ou multicolore (bicolor, tricolore, quadricolore) ou même différentes teintes d’appaloosas.

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Propreté

C’est un animal très propre (déjections toujours au même endroit.

 

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Comportement

Les camélidés sont des animaux grégaires, qui vivent en troupeau.

Une hiérarchie s’établit au sein de la troupe, mais il n’y a pas qu’un seul meneur et chaque place est remise en cause régulièrement.

En élevage, les étalons ne vivent pas avec les femelles afin de maîtriser la reproduction et les conflits.

Le lama dort généralement couché, les pattes repliées sous lui bien au chaud.

Le lama s’exprime par toute une gamme de sons, qui peuvent traduire la tristesse, la mise en garde de ses congénères contre un danger supposé, l’hostilité vis-à-vis d’un rival, voire la satisfaction sexuelle.

Le lama crache pour sa défense (très rarement sur l’homme, plus souvent sur ses congénères). Ce crachat est constitué, dans les cas graves, de régurgitations gastriques visqueuses, plus fréquemment, d’une sorte de postillons qu’il projette sur l’objet de sa colère. les lamas se crachent dessus entre eux, ils ne crachent pas sur les êtres humains. Entre eux, le système est très hiérarchique. Un lama crachera sur un autre pour affirmer son statut. Souvent, le premier crachat suffit. Rien à voir avec l’humiliation que provoque le crachat chez les êtres humains : les lamas vont partir chacun de leur côté, grandioses, la tête haute. Un lama qui crache sur les humains est malheureusement imprégné (contact prématuré et répété avec des humains). Si c’est un mâle, il est dangereux et ne peut pas être utilisé comme animal de companie.

Le lama s’exprime par toute une gamme de sons, qui peuvent traduire la tristesse, la mise en garde de ses congénères contre un danger supposé, l’hostilité vis-à-vis d’un rival, voire la satisfaction sexuelle.

 

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Alimentation

Le lama est un herbivore pas très gourmand (4 kg de foin par jour) qui se fera un plaisir d’entretenir à votre place votre terrain (2000m² minimum) tout en préservant l’écorce de vos arbres (qui seront tout de même effeuillés jusqu’à 2m).En effet, le Lama est un animal particulièrement efficace dans le débroussaillage. Il se nourrit de la végétation qu’il trouve (herbes, ronces, feuillages, etc.) avec le besoin d’avoir dans sa ration quotidienne des végétaux ligneux ou épineux. ils sont très utiles aux propriétaires de grands terrains à débroussailler. Avec leurs petits pieds étroits, mobiles, et revêtus d’un épais coussinet élastique, il leur est facile d’aller chercher leur nourriture dans des terrains escarpés, difficiles d’accès.

 

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Reproduction

Physiquement, le lama atteint son gabarit d’adulte à l’âge de 3 ans chez les deux sexes. Les mâle peut devenir reproducteur vers l’âge de 2 ans. Les femelles sont couramment accouplées à 2 ans , après 11 mois et demi de gestation (345 jours) en moyenne. Pas d’agressivité chez les lamas. Si la femelle n’est pas déjà gestante, elle se couche rapidement après avoir été présentée au mâle.Si par contre la femelle est pleine, elle crache sur le mâle, ou tape et refuse ses avances en fuyant. La femelle n’a pas de chaleurs, c’est la saillie et le chant du male qui déclenche l’ovulation : il peut donc y avoir des petits tout au long de l’année, mais éviter les naissances en période estivale, à cause de la chaleur. Durée de la saillie entre 15 et 30 minutes.

 

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Naissance

La mise bas chez les petits camélidés se déroule rapidement (quelques heures au maximum) et discrètement. La femelle lama reste debout durant la presque totalité du temps. La mise bas s’effectue dans la majorité des cas la journée entre 10 et 17 heures, de préférence par beau temps.Cette particularité chez le lama semble être une adaptation au fait que la femelle ne lèche pas son nouveau-né, qui doit donc sécher tout seul. Si le petit lama naît trop tard dans la journée, il risque de mourir gelé.

La mise bas se déroule de la manière suivante :
1ère étape qui dure entre une et trois heures, ce sont les signes comportementaux qui dominent. La femelle lama arrête de manger, pleure et s’isole du reste du groupe. Elle commence à se coucher et à se relever fréquemment, et se déplace souvent pour uriner. Les contractions utérines débutent et la vulve ainsi que le col utérin commencent à se dilater.
– 2ème étape : commencement de l’expulsion du jeune lama. Elle dure entre 60 et 90 minutes. Les contractions abdominales deviennent visibles et la femelle continue à se coucher et se relever. Les annexes fœtales se rompent et les eaux sont expulsées en faible quantité. Le petit lama commence à sortir alors que sa mère reste généralement debout.Il est classique de voir d’abord apparaître le museau du nouveau-né qui rentre ensuite à nouveau pour laisser  passer ensuite d’abord les deux membres antérieurs. La femelle lama se repose alors quelques minutes avant de reprendre le travail.Il suffira ensuite de quelques contractions pour expulser totalement le petit, qui tombe au sol en général sans dommages. Le cordon ombilical se rompt seul au niveau d’une zone de fragilité naturelle (5 à 15 cm du ventre du nouveau-né) lorsque le petit passe la vulve de sa mère. 
-3ème étape : correspond à l’expulsion du placenta de la femelle lama.Elle se produit typiquement dans les 45 minutes et ne doit pas dépasser 6 heures.

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Tonte

Les lamas classiques peuvent n’être tondus que tous les deux ou trois ans si on prend soin d’entretenir leur toison rustique par un bon brossage qui élimine les fibres mortes et la bourre.

Les lamas lainés doivent être tondus chaque année, pour leur santé et leur confort. Il est indispensable de pratiquer au moins une tonte du buste (dos, flancs et ventre) pour protéger l’animal des coups de chaleur. Avec un lama bien éduqué, cette tonte se fait debout, à l’attache, aux ciseaux ou avec une tondeuse

Les lamas suris peuvent n’être tondus que tous les deux ans.

 

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Dans leurs pays d’origine

Depuis des millénaire, Il vit dans les montagnes des Andes (Argentine, Pérou, Bolivie, Chili) en saison humide et au fond des vallées ou sur les plaines littorales en saison sèche. il est utilisé comme bête de somme (de portage) (une trentaine de kilo), mais aussi comme viande.

Dans la culture aymarane, les fœtus de lamas sont des porte-bonheur particulièrement recherchés, utilisés comme offrande à la déesse-terre Pachamama. On les trouve en Bolivie et au Pérou, où les indiens Aymaras les enterrent sur leur terrain pour se garantir la bonne fortune et la protection de la Pachamama.

 

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Dans le reste du monde

On l’utilise de différentes manières :
Pour faire de l’éco-paturage, à la différence du mouton ou de la chèvre il entretient les espaces boisés sans toucher à l’écorce des arbres. Il est de plus en plus utilisé par les collectivités locales dans les zones boisées ou accidentées. Il valorise les pâtures pauvres et avec leur coussinets il n’abiment pas les sols. Pour l’entretien de parc et le débroussaillage : il se fera un plaisir de débroussailler votre parc ou terrain jusqu’à 2 mètres de hauteur. En effet, il se nourrit de feuillages, d’herbes, de ronces, de lichens et d’arbustes coriaces tout en respectant l’écorce de vos arbres. Animal rustique, il valorise très bien ce qu’il ingurgite.
– C
omme animal de compagnie : de par son caractère doux et docile mais aussi de par sa propreté, il est considéré comme animal de compagnie. Toutefois, il faut prendre en compte qu’il a besoin d’espaces herbacés et qu’il ne fera pas la différence entre les ronces et les rosiers du jardin.
– Pour le loisir : éduqué à la longe, le petit camélidé accompagne les balades dans la campagne.
– Comme animal de bât : depuis sa domestication, le lama sert au portage. Un lama entraîné peut porter 30 kg de charge pendant une journée de randonnée. Il est très docile et passe partout où son conducteur passera. Le lama peut aussi être attelé à un sulky.
– Pour faire des concours d’agility (passage d’obstacles en main et tests d’obéissance).
– En « lamathérapie » : de par son caractère calme et apaisant et son petit gabarit, le lama peut être utilisé par les thérapeutes pour soigner des personnes souffrant de difficultés d’intégration sociale et/ou de maladies mentales ou physiques. Dans ce cas, le lama n’est que le médiateur entre le thérapeute et son patient.

Lama-yoga, ou faire du yoga en pleine nature au milieu des lamas.
– G
ardien de troupeau : il peut être utilisé en remplacement du patou (chien de garde du troupeau). Il protégera son troupeau de brebis ou de chèvres des éventuels prédateurs (chiens errants…). Il s’interposera entre le danger et le troupeau, il chassera l’intrus et on a même vu un lama ramener le troupeau à la bergerie. En cas de danger, le lama pousse un cri strident caractéristique (entre le hennissement et le cri d’oiseau) qui alertera le berger.
– E
n production de fibres : la laine de lama peut être récoltée et filée pour la réalisation de textiles. Certains lamas ont une laine très fine et celle des crias (bébés lamas) est la plus fine donc la plus douce.

 

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Législation/Suivi sanitaire

Les lamas sont considérés en France comme animaux domestiques. Aucun certificat de capacité n’est nécessaire pour en détenir ni pour en faire l’élevage. Les lamas doivent être identifiés (soit par puce, soit par boucles auriculaires), et être enregistrés au registre français SIRECam. Tout propriétaire et/ou détenteur de petit camélidé doit avoir un compte SIRECam auprès de l’IFCE (gratuit) et y inscrire tous les animaux en sa possession ou sous sa garde.

Le suivi sanitaire des lamas est assuré par un vétérinaire et le troupeau est connu de la DSV. Tout les lamas de l’élevage sont vermifugés au cas par cas (selon résultats coprologiques).