Il y a 60 ans devant chaque maison de campagne se trouvait un ou plusieurs dromadaires… Parfaitement adapté au désert, il était autrefois le pilier de la vie semi-nomadique d’un grand nombre d’habitants du désert.
Que s’est-il passé ?
Dans les années 1970, les familles ont commencé à se débarrasser de cet animal noble et serviable. Ce projet appelait à la destruction du pays et à l’élimination du navire du désert sous prétexte qu’il détruisait les forêts. Son élevage continua dans le sud, mais priva le centre et le nord du pays de cet animal et de ses avantages. Ils étaient un aide pour les tunisiens, 1ère source de richesse et de monnaie d’échange. Ils ne servaient pas que pour les courses ou à transporter les personnes et les biens ou à labourer la terre, on utilisait aussi son cuir et son poil. Son lait était considéré comme l’or blanc du désert, ils nous protégeaient contre de nombreuses maladies et nourrissait les familles lors de périodes difficiles.
Les forêts furent préservés pendant 40 ans, en interdisant l’accès aux dromadaires, mais dernièrement il aura suffi d’une semaine pour qu’elle parte en fumée lors des incendies. Ce fut une erreur, car le dromadaire servait de débroussailleur et entretenait les forêts. En se déplaçant, il laissait ses déjections qui servaient d’engrais et même de combustible l’hiver. Après leur départ, nos enfants ont vu cette créature comme un dinosaure.
Le projet de monter, dans la périphérie de Tunis, un élevage de dromadaires avec seulement 50 animaux, de vendre le lait frais et la viande par le biais d’un abattoir, serait plus efficace et plus rentable que 1.000 vaches importées, avec son lot de maladies (tuberculose, vache folle …). Ce sont là les rêves de l’oncle Saeed, je le suis dans ses rêves.
Le lait de dromadaire, un aliment vieux comme le monde qui fait fureur à l’heure du «tout bio», il est des produits que certains pays connaissent depuis des siècles mais qui sont encore peu répandus malgré leurs bienfaits. C’est notamment le cas du lait de dromadaire, ingrédient ancestral qui intéresse les scientifiques et l’industrie. Il peut se consommer sous forme cru, pasteurisé ou fermenté.
Il est considéré comme alcalin, mais devient rapidement acide s’il est laissé un certain temps dehors, son goût varie d’une douceur intense à tiède et salée. Il est particulièrement riche en enzymes et en protéines antibactériennes, il renforcerait le système immunitaire. Il contient également des minéraux comme le fer, le calcium, le phosphore. Ne contenant pas de bêta-lactoglobuline, ni de bêta-caséine, c’est un breuvage très compatible avec les personnes intolérantes au lactose. Exceptionnellement riche en vitamine C (la plus proche de lait féminin) B2 et B3, en acides aminés essentiels (valine, leucine et phénylalanine), en acides gras insaturés, en facteurs antimicrobiens (lysozyme, lactopéroxydase et lactoferrine), en prostaglandines et en insuline. Il est utilisé dans le traitement de la tuberculose humaine, du diabète sucré, des affections hépatiques, des troubles respiratoires (asthme, essoufflement), des diarrhées des enfants, des calculs biliaires, des troubles nerveux, de la fatigue générale et des ulcères gastriques, des douleurs abdominales, en particulier de l’estomac et des intestins, l’hydropisie, des maladies du foie et l’anémie.
Soutenez mon projet et mes idées, ils pourraient sauver notre pays.
Ce ne sont pas que des rêves, utilisons nos richesses locales et nos savoirs pour s’en sortir …
Nostalgie d’un passé lointain en l’honneur d’un vieil homme nommé Oncle Saeed, peut-être pas si lointain que ça … Inchallah