Le chameau de Béziers (lou camel)
Il était venu d’Egypte avec St Aphrodise (évangélisateur de Béziers, 1er évêque de la cité, martyrisé par les Romains). Après la mort de son maître, l’animal risquait la mort à bref délai. Mais une famille de potiers compatissante lui fournit la nourriture nécessaire. Quand Aphrodise fut reconnu comme Saint, les édiles municipaux considérèrent comme un honneur de faire prendre en charge par la commune tous les frais d’entretien de l’animal.
Il lui offrirent donc une maison, à l’entrée de l’actuelle rue Malbec qui, antan, à la mort du dromadaire, avait été baptisée “rue du Chameau”. Le revenu de ce fief fut ensuite affecté par les consuls à l’achat de pain, que l’on distribuait aux pauvres, une fois béni par l’évèque, lors des fêtes des Caritats. Aujourd’hui, cet acte de partage est symbolisé par les coques de St Aphrodise.
Pour perpétuer le souvenir du camel, on fit aussi construire une énorme machine de bois, revêtue d’une toile peinte, sur laquelle figuraient les armoiries de la ville et deux inscriptions sur ses côtés : l’une en latin EX ANTIQUITATE RENASCOR (je renais de l’Antiquité), l’autre en occitan : SEN FOSSO (Nous sommes beaucoup, forts/nombreux). Le chameau est toujours conduit par un personnage bizarrement costumé : le PAPARI (sans doute une altération de “Papalin/Papalino” : soldat du Pape)
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